Vincennes – Prix d'Amérique 2023 : HONEY MEARAS, l'atout féminin de Daniel Redén

Sa préparation pour le Jour J

Fille de READLY EXPRESS, vainqueur du prix d’Amérique 2018, HONEY MEARAS (photo Scoopdyga) est une jument qui brille au plus haut niveau de sa génération en Suède depuis sa jeunesse, ayant également désormais battu les meilleures femelles du pays, toutes générations confondues. En outre, HONEY MEARAS a également remporté l’été dernier le Championnat Européen des Juments. Très titrée, elle a quasiment remporté une course sur deux depuis ses premiers pas en compétition, elle qui compte seize victoires en trente-et-une courses, obtenant également sept podiums, dont cinq deuxièmes places.

Si les lignes manquent pour la situer face à l’opposition qui sera présente ce dimanche dans le prix d’Amérique, notons qu’elle a devancé à maintes reprises une jument comme sa contemporaine SAYONARA, une pensionnaire de Fredrik Wallin que nous avons vue évoluer l’hiver dernier ici même à Vincennes, et qui avait pris la deuxième place d’HAVANAISE dans le prix Ariste Hémard, avant de se classer bonne cinquième dans le Critérium Continental d’HOHNECK, puis troisième dans le prix de Croix, derrière le même HOHNECK et HOOKER BERRY… Cette ligne est intéressante pour HONEY MEARAS, elle qui n’a été vue qu’une seule fois en France, se classant à la septième place dans le prix Ténor de Baune. Ce jour-là, elle a pris un départ très assuré, étant ensuite contrainte de venir en épaisseur, étant contrée, et restant en suspension avant de faiblir. Cette course ne nous permettait pas de réellement la juger, car elle n’était, de plus, pas annoncée au mieux, du moins pas à 100 %…

Ses ambitions et potentielle tactique

Si HONEY MEARAS est difficile à situer, il y a une chose qui est certaine, c’est que cette participation au prix d’Amérique est prévue de longue date par Daniel Redén. Entraîneur n’effectuant jamais le déplacement à la légère en France, il le fera avec une jument qui n’est pas très aguerrie à la volte, mais une jument qui possède de la tenue, ses quatre courses effectuées sur 2640 mètres en Suède s’étant soldées par trois victoires et une deuxième place, avec un meilleur chrono de 1’12’’8. Notez également que l’un des meilleurs, et des plus expérimentés drivers d’Europe sera à son sulky en la personne d’Orjan Kihlstrom, quintuple vainqueur de Groupe I sur le Plateau de Gravelle, un prix d’Amérique, deux prix de France, et deux prix de Paris, notamment avec les champions MAHARAJAH et NAGLO.

Avec cette jument, difficile également d’augurer de la tactique de course qui sera la sienne, cette tactique allant être dictée par la qualité de sa volte, une volte « à la française » qu’elle n’a effectuée qu’une seule fois, lors du prix Ténor de Baune. Ce jour-là, elle était bien partie au trot, mais a mis du temps à prendre le bon rythme, se montrant tout de même très lente dans sa mise en jambes. Répéter un tel départ dimanche serait tout simplement rédhibitoire… Sa prestation sera cependant intéressante à suivre afin de mieux juger de son potentiel face à l’élite, et d’une éventuelle participation au prix de France deux semaines plus tard.