Vincennes – Prix d'Amérique 2023 : HUSSARD DU LANDRET après avoir repris de la fraîcheur
Sa préparation pour le Jour J
Membre de cette génération des « H » qui a marqué de son empreinte l’ensemble des courses préparatoires et qualificatives, HUSSARD DU LANDRET (photo Scoopdyga) a vite été vu parmi les meilleurs de sa génération, étant au départ du prix Emmanuel Margouty dès son tout début d’année de trois ans. Evoulant alors néanmoins un cran en dessous des tous meilleurs d’alors, HELGAFELL, puis HOHNECK ou HOOKER BERRY, il laissait finalement l’impression d’être un cheval pouvant encore franchir un cap en prenant de la force. Toutefois vainqueur Groupe III dès la fin de ses trois ans, c’est néanmoins à la fin de ses trois ans qu’il a commencé à prendre une toute autre ampleur, gagnant de nouveau Groupe III, mais courant également très bien dans des Groupes II.
Première très grande performance avec une deuxième place dans le Critérium Continental, fin décembre 2021, malgré un mauvais parcours, il était alors un bon dauphin d’HOHNECK. Après avoir alterné le bon et le moins bon en 2022, c’est pourtant lui qui était sacré au mois de septembre dans le Critérium des 5 Ans sacrant le meilleur de la génération. Très belle victoire, son entraîneur Benoît Robin pouvait se prendre à rêver d’une confirmation hivernale face aux chevaux d’âge. C’est donc dans cet état d’esprit, et après un petit break, qu’il a effectué son premier parcours du meeting, une très bonne prestation, puisqu’il prenait la deuxième place du prix de Bretagne, avant d’être rétrogradé, et disqualifié, pour avoir gêné FLAMME DU GOUTIER dans sa progression. Coup dur pour son entourage, cette sévère rétrogradation le privait également d’une qualification au prix d’Amérique dès son premier essai…
Ce ne fut que partie remise, puisqu’il se classait ensuite deuxième de son contemporain HOOKER BERRY dans le prix du Bourbonnais, une place synonyme de qualification qui était cette fois validée. Lors de ces deux premières des « 4 », HUSSARD DU LANDRET nous montrait le visage qu’on connaissait bien de celui, celui d’un trotteur doté d’une très grande tenue et capable d’efforts prolongés. S’il ne bénéficiait pas toujours des meilleurs déroulements de course, sa dureté en faisait un coriace adversaire. Cette deuxième place en poche, Benoît Robin a fait le choix de le présenter dans les prix de Bourgogne et de Belgique, mais sans ambitions, étant mené très sagement, reprenant par la même de la fraîcheur…
Ses ambitions et potentielle tactique
C’est avec des « batteries rechargées » qu’HUSSARD DU LANDRET va prendre le départ du prix d’Amérique ce dimanche. Après deux vraies courses dans les prix de Bretagne et du Bourbonnais, son metteur au point a donc fait le choix de le ménager, un choix pouvant s’avérer fort judicieux quand on sait combien il est difficile, voir impossible, d’être au top dès le prix de Bretagne et de toujours l’être le dernier dimanche de janvier. Présenté sur la phase ascendante dans le prix de Belgique, mais sans être à 100 %, il s’agissait pour lui d’une vraie course de préparation, une course qui avait uniquement pour but de peaufiner sa condition, avant d’être plus poussé au travail.
Objectif, arriver en pleine forme pour le grand jour, il n’aura pas forcément la partie facile s’il se retrouve logé en dehors comme cela lui arrive régulièrement, mais sa ténacité sera un sérieux atout, et si l’option d’une course d’attente est prise, la course, qui s’annonce rythmée, devrait bien correspondre à son profil. Certes, il ne sera pas l’un des principaux favoris au départ, mais il s’élancera en position de potentiel trouble-fête qui sera très loin d’être hors d’affaire pour un très bon résultat. Le fils de BIRD PARKER est amené à bien vieillir et de s’affirmer comme l’un des très bons trotteurs d’âge du pays, son premier prix d’Amérique sera à suivre avec intérêt.